Au lendemain des déclarations de G. Frêche ce 14 mai à Perpignan, les signataires de l'appel "Au nom des valeurs de la gauche" ont publié le communiqué suivant : 


Nouvel épisode dans la spirale du mépris


Georges  Frêche insulte les Perpignanais les plus défavorisés et la mémoire de milliers d’esclaves !

Après les Harkis et les sous-hommes, après les Blacks de l’équipe de France de football qui lui ont valu d’être exclu du Parti socialiste, après les femmes tondues, les oreillons des femmes musulmanes, les « cons » d’électeurs, Georges Frêche, Président de la Région Languedoc-Roussillon, ajoute l’ignoble à l’injure !


Au cours d’une visite à Perpignan, parlant des quartiers délabrés de la ville à forte population gitane, Georges Frêche déclare :

« Beaucoup, parmi ceux qui vivent cela voteront pour Alduy. C'est un phénomène courant dans le tiers-monde. (…) Beaucoup d'entre eux voteront pour leur maître. Les esclaves votent toujours pour l'esclavage. »


Quatre jours après la commémoration de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière, Georges Frêche foule aux pieds la mémoire de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants réduits à l’état de bête, considérés par leurs maîtres comme des biens sans âme. Il injurie le combat mené pendant des décennies par des militants de la liberté.


En prononçant ces mots si lourds de sens, il légitime la condition d’esclave en donnant à penser que ceux-ci considéraient leurs maîtres comme des bienfaiteurs. Rappelons que l’esclavage est un crime contre l’humanité.

Par ailleurs montrant un rare mépris, Georges Frêche compare les quartiers défavorisés de Perpignan au tiers-monde.


Or ce nouvel épisode d’une logorrhée désormais sans limite, intervient quelques semaines après des propos outranciers à l’égard des Algériens :

« Qui c’est qui a fait l’Algérie ? C’est nous (…) On les a soignés, on les a formés, on les a éduqués. Puis on leur a donné l’indépendance (…) D’abord les Algériens c’est des militaires qui prennent de l’argent du pétrole qu’on leur a fourni à Tamanrasset et qui le foutent dans des banques suisses. La plupart sont analphabètes et n’ont jamais lu le Coran et ne comptez pas sur eux pour se guider sur Mahomet. »


Ce ne sont plus de simples dérapages. C’est désormais une règle de conduite.


Au nom des valeurs de la gauche auxquelles tant de femmes et d’hommes sont attachés, il est plus que jamais temps de changer d’époque. L’avenir est aux convictions, à l’honnêteté intellectuelle, au respect.


Ce sont des notions plus que jamais totalement étrangères au Président de la Région Languedoc-Roussillon.

Christine Lazerges, ancienne députée (PS) de l’Hérault, ancienne première vice-présidente de l’Assemblée nationale

Jean-Louis Roumégas, conseiller municipal (Verts) de Montpellier, porte-parole national des Verts

François Liberti, conseiller général (PCF) de l’Hérault, vice-président du Conseil général de l’Hérault, ancien député-maire de Sète

René Revol, maire (PG) de Grabels, responsable national du Parti de la Gauche

Michel Guibal, conseiller général de l'Hérault, ancien 1er adjoint au maire de Montpellier (2004-2008)